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19
AU 22 JANVIER 1963 - 32ème
RALLYE DE MONTE CARLO
Le directeur sportif de
l'équipe René Bonnet s'appelle Billy Bonnet,
c'est la femme du patron.
Seules trois
Missile (récemment homologuées) peuvent
participer à l'épreuve de 5000 km, elles devront
se battre avec les 1000 cm3
puisqu'il n'existe pas de catégorie 850 cm3.
Elles abandonnent toutes les trois.
JEAN-PIERRE
BELTOISE ENTRE CHEZ RENE BONNET
En 1957,
Jean-Pierre Beltoise qui vient de fêter ses 20 ans, veut se
faire engager comme mécanicien de course chez DB. Etudiant
à l'ETACA, Beltoise ne peut se faire ouvrir les modestes
portes des ateliers DB que le temps des vacances scolaires.
En ce
début 1963 les circonstances sont toutes autres. Beltoise a
déjà un nom (Champion de France moto 1961 et
1962). De quoi prétendre à mieux qu'aux emplois
subalternes d'apprenti mécanicien. De surcroît, il
est lié par contrat au même pétrolier
(BP). Autant d'arguments qui décident René Bonnet
à l'engager comme pilote maison.
Jean-Pierre
Beltoise raconte dans son livre "Défense de mourir" :
"Je rencontrais Georges
Bonnet, l'un des neveux de René, dans des surprises-parties.
Après la course, j'aimais le jazz et mon frère
Alain me fit même jouer du trombone. Ce double amour de la
voiture et du jazz trouvait un écho chez Jo qui plaida ma
cause auprès de son oncle. Après mon service
militaire, Jo organisa un réveillon auquel
participèrent les fils de René Bonnet, Claude et
Michel. L'un d'eux me dit : "Tu devrais aller voir mon père.
Je crois qu'il a quelque chose pour toi." J'étais coureur
moto. Je n'avais pas changé d'idée depuis mon
stage d'apprenti mécano. Mon rêve : entrer chez
Bonnet. Et je continuais à croire que c'était un
rêve impossible. Je me souviens des paroles magiques qu'il
prononça lorsque je retournai le voir : "Alors, tu veux
courir en voiture ? Je t'engage !". C'était le plus beau que
le plus beau des rêves de Noël d'un enfant qui
aurait reçu tous les jouets du monde !… Une
grande aventure s'offrait à moi. Une grande aventure
à vivre. René Bonnet m'ouvrit la porte de
l'automobile, une porte d'or."
8
AU 10 FEVRIER 1963
RALLYE DES ROUTES DU NORD
Très
bon comportement des trois Missile René Bonnet
engagés.
Jean-Pierre
Beltoise fait ses grands débuts et son équipier
n'est autre que Georges Bonnet (le neveu). Le rallye ne l'enthousiasme
guère mais dans l'épreuve de classement sur le
circuit de Reims, il se met en évidence (plus de 130 km/h de
moyenne). Sa fougue lui joue un mauvais tour sur la liaison
routière et le contraint à l'abandon.
Les deux autres Missile terminent 6ème
(R. Charrière-P. Justamond) et 7ème
(M. Vandenbruwaene-A. Buge) et respectivement 2ème
et 3ème
de leur catégorie GT (701 à 1000 cm3)
derrière une BMW !
Le 28 février 1963, le véhicule René
Bonnet LM 6 (cabriolet convertible Le Mans) n° 7000, moteur
n° 13523 obtient son Certificat de conformité du
service des Mines.
24
MARS 1963 - 12 HEURES DE SEBRING (USA)
Soixante dix
participants sont inscrits et puisque le n° 13 n'est pas
attribué, la dernière auto porte le n°
71. C'est le "Djet" piloté par Howard Hanna,
accompagné de Richard Toland, qui
participe à cette course dans la catégorie
Prototype.
Cette voiture est, bien sûr, équipée du
996 cm³ à 2 ACT puisque c'est un des deux
modèles qui a couru les 24 Heures du Mans en 1962 avec le
n° 61.
Howard Hanna est un habitué de Sebring et un connaisseur des
modèles construits par René Bonnet puisqu'il
courre depuis plusieurs années avec des DB. La
René Bonnet termine 59ème
sur 65 voitures classées.
Cette auto est, aujourd'hui, la propriété d'un
membre du club D'Jet.
7
AVRIL 1963
ESSAIS PRELIMINAIRES AUX 24 HEURES DU MANS
C'est un crachin
froid et pénétrant qui accueille les concurrents.
L'équipe René Bonnet arrive seulement le dimanche
avec une voiture. Il s'agit de la barquette dotée d'un toit
et d'un pare-brise de Djet, et porte le n° 52. Elle affronte,
cette fois, sa nouvelle cousine, l'Alpine-Renault M 63 (comme le Mans
1963) de Jean Rédélé. L'une et l'autre
sont équipées du 996 cm³ à 2
ACT préparé par Amédée
Gordini et qui développe 95 ch.
Cinq pilotes se succèdent au volant du Prototype : Laureau,
Vinatier, Bouharde, Beltoise et Monneret. Le meilleur temps est
réalisé par Gérard Laureau en 4' 45''
à la moyenne de 170,034 km/h.
14
AVRIL 1963 - GRAND PRIX DE PAU
Participation de Laureau
sur le proto René Bonnet. Jean-Pierre Beltoise est
également présent mais sur deux roues.
Malchanceux en 125, au guidon de sa Bultaco, il prend un tour
à tous ses adversaires malgré deux chutes.
5
MAI 1963
47ème TARGA FLORIO en Sicile
René
Bonnet n'est jamais rebuté par la difficulté,
aussi est-ce avec confiance qu'il va aller se battre en Italie, sur l eur
terrain, avec
les constructeurs italiens Abarth et ASA. De même qu'il les a
toujours vaincus sur son circuit du Mans (du moins pour ce qui concerne
Abarth puisque ASA en est à ses débuts en
compétition) il veut aller les vaincre sur le terrain si
particulier, mais si beau de la Targa Florio. Sur ce circuit de 72 km
(10 tours) tracé dans la montagne sicilienne, non loin du
petit port pittoresque de Cefalu et à une soixantaine de
kilomètres de Palerme, les René Bonnet
devraient
trouver un terrain propice pour faire la démonstration de
leurs qualités de tenue de route et d'endurance.
Cinq voitures sont engagées par leurs
propriétaires qui bénéficient, bien
entendu, de l'assistance de l'usine ; trois sont
équipées de moteurs à double arbre
à cames en tête (1000) et deux de moteurs
à culasse hémisphérique (1108).
Engagées comme Prototypes, puisque cent exemplaires du
"Djet" ne sont pas encore construits, ces voitures doivent se battre
à la fois contre les Abarth et les nouvelles ASA dont on
suivra les débuts en compétition avec beaucoup
d'intérêt.
Mais la Targa Florio, seconde épreuve du championnat du
monde des constructeurs, sera avant tout pour le public
massé dans la montagne et plus spécialement pour
le grand public, un nouveau duel Porsche-Ferrari. Le constructeur
allemand n'a pas gagné sur le circuit des Madonies depuis
1960 et les progrès réalisés, cette
année encore, par Ferrari lui laissent bien peu d'espoir.
Mais un autre pôle d'attraction sera constitué par
la lutte qui va opposer les Ferrari 250 GTO jusqu'alors reines des
Madonies à la toute nouvelle Jaguar "compétition".
On suivra aussi avec curiosité la course d'une
Austin-Cooper, équipée de deux moteurs de 1000
cm³ chacun. L'un est à l'avant, l'autre
à l'arrière...
Le duel attendu n'a pas eu lieu, Abarth, après la
déconvenue de l'année dernière, n'est
pas venu et les ASA n'ayant pu être
préparées à temps.
Finalement ce sont quatre Djet qui sont engagés (deux 1000
et deux 1100 cm³).
-
Bobrowski-Bigrat n° 138 (1000 cm³ - 2 ACT) - Bobrowski
qui menait avec beaucoup d'aisance dans sa catégorie devant
la 1000 Abarth d'Henrioud-Gauvin, se laissa surprendre par le violent
orage qui s'abattit sur le circuit et... toucha une borne. Il quitta la
route dans le dernier tour. Ayant accompli plus de sept tours,
l'équipage fut déclaré vainqueur de la
catégorie Prototype moins de 1000 cm³ et 10ème
au général en 6h 50' 09''.
- Jean Vinatier-Bruno Basini n° 158 (1100 cm³
hémisphérique) - Bien que courant avec les 2
litres, ils prennent finalement une très belle 3ème
place dans leur catégorie derrière deux Porsche
et devant deux Austin-Cooper qui souffrirent de la chaleur.
- Charrière-Beltoise n° 152 (1100 cm³
hémisphérique) - Abandon dès le
premier tour pour rupture de support moteur.
- Carpentier-Laureau n° ? (1000 cm³ - 2 ACT) - Abandon
au deuxième tour pour serrage moteur.
Commentaire
de J-P Beltoise dans L'Automobile n° 206 de juin 63
"A mon avis, le
tracé de la Targa Florio représente un banc
d'essai idéal et favorable pour le débutant. Il
faut conduire "à vue" la plus grande partie du temps
même si l'on a eu l'occasion de par courir 10 à 20
fois le circuit à l'entraînement. Le
délicat problème de la trajectoire n'existe
pratiquement pas ; la route étant toujours
étroite et bombée, on se tient au milieu et dans
chaque virage on cherche à garder la corde pour profiter de
la pente de la route.
Si l'on excepte la ligne droite de 5 km qui borde la mer, il n'y a
pratiquement jamais de bouts droits de 100 mètres de long
sur le reste du parcours. Il faut donc adopter une cadence de
dérapage contrôlé sur près
de 70 km sans avoir un seul instant pour se relâcher. Ainsi,
Claude Bobrowski a mis plus de 30 km pour réussir
à attraper une bougie de rechange qui roulait sous ses pieds
et risquait de venir se coincer sous
l'accélérateur. Cette cadence de virages, tous
semblables d'aspect, mais dont aucun ne se ressemble exactement, est
vite épuisante, moralement et physiquement.
L'élément le plus inattendu de la Targa Florio
est sans doute l'image même du spectateur. Il n'y a pour eux
aucune interdiction, la liberté est totale. Lorsque le
vainqueur vient de couvrir les 10 tours obligatoires, on
considère presque la course comme terminée. Et
pourtant, certains pilotes ont à ce moment là
presque un tour de retard et encore 60 à 70 km à
parcourir en se battant contre le temps.
C'est ainsi que Jean Vinatier qui a accompli le dernier tour en
doublant une bonne centaine de voitures, en avoir croisé une
dizaine et, le comble de tout, avoir été
obligé de ralentir parce que les cars de service d'ordre
manœuvraient sur la route pour repartir."
12
MAI 1963 - RALLYE DE LA BAULE
384 km
agrémentés de 6 tests de classement et d'une
épreuve de vitesse sur le circuit de La Baule-Escoublac.
Johnny Rives s'engage sur Missile 850 cm3.
19
MAI 1963 - 1000 km DU NÜRBURGRING
Le circuit fait 22,810 km
mais comporte 173 courbes ou virages. Un proto et quatre Djet sont
engagés.
Bien qu'il existe un championnat des Prototypes de 1000 cm³,
les organisateurs de la course n'ont pas cru bon de retenir cette
catégorie et les voitures françaises,
René Bonnet et Alpine, doivent lutter contre les Abarth
1300. Celles-ci prennent évidemment le commandement des
opérations dès le départ et...
disparaissent tour à tour de la course. La victoire revient
donc finalement à l'Alpine à moteur
Renault-Gordini 1000 cm³ pilotée par
José Rosinski et Lucky Cassner, tandis que le proto
René Bonnet est longuement retardé par un
changement de boite de vitesses.
Carpentier-Monneret (Djet) se retirent sur sortie de route.
Manzon-Dubourg (Djet) sont trahis par un embrayage
défaillant, Beltoise-Basini (Djet), partis très
vite, ont grippé leur moteur dès le
deuxième tour alors que Laureau-Vinatier (Proto) et
Charrière-Bouharde (Djet 1100 cm³
culbuté) connaissent les mêmes ennuis
aggravés cependant par le bris de la boîte de
vitesses.
Un
essai très complet (comme toujours) de la Missile
René Bonnet paraît dans l'Auto Journal n°
324 du jeudi 16 mai 1963.
L'Auto Journal n° 325 du jeudi 30 mai 1963 nous informe que la
C.S.I. va créer une Formule 3 pour 1964.
2
JUIN 1963 - COTE DU MINIER
La montée fait
21,5 km. Participation de Wybo sur René Bonnet (Djet ?), il
termine 7e en 17' 30'' (le premier Raymond sur Alfa-Roméo
est crédité de 16' 44'' 09).
Le
5 juin 1963, le
véhicule René Bonnet CRB I (coach Djet)
n° 1001, moteur n° 13532 obtient son Certificat de
conformité du service des Mines.
9
JUIN 1963 - 2ème
CÔTE DE LURE
Claude Bobrowski, sur
René Bonnet (Djet ?), termine 1er
du général et 1er
en Proto.
15/16
JUIN 1963
24
HEURES DU MANS
René
Bonnet engage cinq voitures :
- La berlinette vue aux essais d'avril et quatre Djet à
châssis tubulaires et aérodynamisées
aux passages de roues AV et dans la partie AR allongée
après leur passage à la soufflerie de chez
Bréguet sont devenues "Aérodjet" avec un CX de
0,22 pour 0,25 sur le modèle de série avec les
butoirs. Elles atteignent ainsi 210 km/h environ.
- N° 41, Basini-Bouharde (Aérodjet 1108 cm³)
- N° 51, Masson-Monneret (Aérodjet 996 cm³)
- N° 52, Manzon-Rolland (Aérodjet 996 cm³)
engagée par U. Fabre (écurie
Méditerranée)
- N° 53,
Beltoise-Bobrowski (Aérodjet 1108 cm³)
- N° 54, Laureau-Vinatier (berlinette RB 5 1000 cm³)
Essayée avec un 700 cm³ mais partie avec un 1000
cm³ la RB5 de Laureau-Vinatier tombe en panne sèche.
Masson-Monneret comme Manzon-Rolland (Aérodjet 996
cm³) sont accidentés et si Basini-Bouharde passent
la ligne d'arrivée, leur 1108 (joint de culasse à
remplacer) ne peut
prétendre à être classée.
Bobrowski tombe
en panne électrique, il répare seul et peut
rentrer au stand mais il a perdu 20 mn. En fin de matinée,
Beltoise prend la tête de l'indice. Pendant les
dernières heures il fait 4' 55'' au tour. La n° 53
termine 11ème
au scratch (sur 12) et 1ère
de sa classe, inaugurant (avec 12,48 l/100 km pour 630 kg à
la moyenne de 151,204 km/h pour une puissance annoncée de 80
ch) le premier classement à l'indice
énergétique.
L'Auto
Journal dans son n° du 27 juin 1963 titre : POUR NOS
CONSTRUCTEURS LES ROSES AVAIENT DES EPINES !
"C'est avec un profond
sentiment de tristesse que nous avons quitté le circuit des
24 Heures du Mans. S'en était trop ; jamais nous n'avions
pensé que le sort pouvait être aussi cruel pour
l'industrie française, justement l'année
où nos constructeurs avaient fait un pareil effort pour
s'imposer. Cette course, qui avait marqué les grands
débuts en compétition de l'Alpine et qui avait vu
René Bonnet accomplir un très gros effort en
engageant cinq voitures spécialement
préparées, s'est soldée par une grande
déconvenue. Ce n'est d'ailleurs pas tant l'échec
en lui-même qui fît peser une lourde ambiance sur
le déroulement de l'épreuve. En effet, alors
qu'une douce nuit d'été tombait sur le circuit,
un dramatique accident mit un terme brutal à l'enthousiasme
des supporters des deux équipes françaises. A
l'origine : l'éclatement du moteur de l'Aston-Martin de
Bruce Mac Laren, sur une rupture de bielle ; toute l'huile du moteur se
répandit alors dans la rapide courbe des
Hunaudières, avant le virage de Mulsanne, où les
concurrents atteignent leur plus grande vitesse absolue. Quatre
voitures qui ne purent être averties à temps du
danger survinrent alors et entamèrent une valse tragique
à plus de 200 km/h...". C'est ainsi que le pilote Alpine,
Bino Heinz trouvait la mort. Il partageait le volant avec
José Rosinski. Dans le même accident, le fils de
l'ancien pilote de F1 et champion de France 1952, Roger, le Marseillais
Jean-Pierre Manzon, 22 ans, qui débutait en
compétition (il disputait son premier rallye en Provence les
25 et 26 novembre 1961 et gagnait sur BMW le rallye du
pétrole), partait en tonneaux et la Djet se coupait en deux
éjectant le pilote au milieu de la piste sans dommages mais
très sérieusement refroidi par la course. Masson
était accidenté à la 1ère
heure. Essayée avec un 700 cm3
mais partie avec un 1000 cm3
la RB 5 de Laureau-Vinatier tombait en panne sèche
à la 3ème
heure. Basini-Bouharde passaient la ligne d'arrivée mais,
leur 1108 cm3
(joint de culasse à remplacer) ne pouvait
prétendre à être classée. Ne
restait donc que la 1108 cm3 de
Beltoise-Bobrowski qui, 11ème
au scratch et 1ère de sa classe, inaugurait (avec 12,48 l
aux 100 km pour une moyenne de 151,204 km/h et une distance parcourue
de 3628,900 km) le tout premier classement à l'indice au
rendement énergétique. Jean-Pierre Beltoise en
voulait, et n'avait pas peur de faire prendre à la petite
voiture bleu métallisé (avec bandes blanches sur
les ailes et une bande rouge sur le capot AV) des angles et appuis
impossibles. Effarés, les commissaires de piste voulaient
même déclasser le pilote pour conduite...
dangereuse."
Malgré tous ces déboires, les moteurs ont
donné satisfaction tant chez René Bonnet que chez
Alpine.
30
JUIN 1963 - GRAND PRIX DE L'ACF à Reims
Un proto et deux Djet sont
engagés. Sur le rapide circuit de Gueux, la course se
résume en un duel avec les Alpine M 63, qui disposent des
même moteurs.
L'Alpine se révèle une fois encore plus rapide de
deux secondes au tour que les René Bonnet. Cette fois
José Rosinski termine avec facilité devant
Gérard Laureau alors que Henri Grandsire, second pilote
d'Alpine, est retardé par le
dérèglement de son allumeur.
Au
classement des Sports et Prototypes :
- 9ème
Rosinski (Alpine), 1er
des Prototypes de moins de 1000 cm3.
- 10ème
Laureau (René Bonnet barquette), 2ème
des Prototypes de moins de 1000 cm3
(meilleur tour en 2' 57'' 9).
- 11ème
Grandsire (Alpine).
- 12ème
Bobrowski (René Bonnet Djet), 4ème
des Prototypes de moins de 1000 cm3
(meilleur tour en 3' 18'' 5).
- abandon de Monneret (René Bonnet Djet), joint de culasse
(meilleur tour en 3' 02'' 8).
JUILLET
1963 - SORTIE DE CHAINE DU 1er
DJET DE SERIE
Les clients commencent
à s'impatienter, ce n'est qu'en juillet 1963 que la
première René Bonnet Djet I de série
(châssis n° 1005) sort des chaînes de
Romorantin pour un prix, clés en mains, qui frise les 20 000
F de 1963 !
.......... .......... ......... .
7
JUILLET 1963 - TROPHEES D'AUVERGNE à Charades
 
Deux voitures au
départ, Laureau sur le proto n°70 et Bobrowski sur
l'Aérodjet n°72
(peut-être une troisième voiture ?).
Petite anecdote :
Gérard Laureau
et son coéquipier Roland Charrière rentraient
à leur hôtel après
l'entraînement sur le circuit de Charades. Ils
éprouvèrent certaines difficultés
à doubler une voiture qui occupait le milieu de la
chaussée. Les occupants de cette voiture, qui revenaient
d'une noce fort éméchés,
forcèrent la René Bonnet à
s'arrêter et, aidés de plusieurs amis venus
"courageusement" à la rescousse, ils attaquèrent
les deux pilotes. Ceux-ci rendirent coup pour coup, mais le lendemain,
sur le circuit, Laureau arborait un gros pansement sur le menton, qui
recouvrait plusieurs points de suture.
En voulant prendre un départ rapide (sans prendre le temps
de fermer sa portière), Carlo Abate gêne son
camarade d'écurie Lorenzo Bandini et Gérard
Laureau fait les frais de l'inconscience du pilote Ferrari. Bilan, deux
tours perdus au stand pour une réparation de fortune.
Résultat final pour les René Bonnet, au bout des
3 heures de course :
- 25ème
Laureau (proto n° 70), 287,131 km
- 26ème
Bobrowski (Aérodjet n° 72), 286,940 km
7
JUILLET 1963 - COTE DU MONT VENTOUX
Montée de
21,750 km. Meilleur temps réalisé par le suisse
Heini Walter sur un spider Porsche RS en 11' 50''
En catégorie Sport 1150 cm3,
Bobrowski sur René Bonnet termine 3ème
en 14' 37'' 3 derrière une Abarth et une Lotus.
PRELUDE
A LA NAISSANCE D'UNE VOITURE BLEUE
Le 27 avril, au
cours de la première réunion du nouveau bureau de
la FFSA, le colonel Crespin a annoncé aux
dirigeants du
sport automobile français que le gouvernement, conscient du
prestige que pourrait apporter à la France une voiture de
Grand Prix, était prêt à favoriser une
telle initiative. La relance vient de Michel Maurice Bokanowski alors
ministre de l'industrie et du commerce.
Le moteur Renault-Gordini 1 000 cm3
2 ACT convient à la Formule 2 ou 3 et l'on pense
à Alpine et René Bonnet.
Pour René Bonnet, la monoplace de Formule 3
coûtera moins de 20.000 F.
4
AOUT 1963 - COTE DU MONT DORE
..
Participation de
Charrière avec son Djet n° 129
18
AOUT 1963 - CRITERIUM PAUL ARMAGNAC à Nogaro
Tous les prix
gagnés sont remis à une compagnie d'assurance
afin de constituer une "dot" pour les 4 filles du pilote Paul Armagnac,
décédé en 1962, dont le circuit de
Nogaro porte désormais le nom.
Jean Vinatier gagne avec la Lotus 27 de l'écurie Ford France.
Basini (l'élève de Paul Armagnac) termine 1er
en Sport de moins de 1000 cm3
25
AOUT 1963 - COTE DE OLLON-VILARS
Participation de Gret sur
Missile, il termine 2ème
dans sa catégorie de 700 à 850 cm3.
1er
SEPTEMBRE 1963 - 500 km DU NURBURGRING
Participation de Dubourg
sur Djet 1000 2 ACT qui termine 17ème
en classe moins de 1000 cm3.
Dans
la revue MOTEURS n° 39 de septembre - octobre 1963,
Alain Bertaut essaie la René Bonnet Djet I sur 4 pages.
LES
DJET STANDARD SONT HOMOLOGUES EN GRAND TOURISME
C'est le 5 septembre 1963
que la Fédération Française de Sport
Automobile (FFSA) homologue les Djet Standard en Grand Tourisme (CRB I
à partir du n° 1001). Ils
bénéficient, en fait, de la production des
Missile.
13/22
SEPTEMBRE 1963 - TOUR DE FRANCE AUTO
Présence d'un
Missile René Bonnet piloté par… Mmes
(ou Mlles) Missile et Venturelli qui terminent 2ème
de la coupe des Dames en GT. L'Auto-Journal parle de Mlle Eyglier
(est-ce la même personne ?)
22
SEPTEMBRE 1963 - COUPES DE PARIS à Montlhéry
Bagrit sur Djet 1000
termine 5e à deux tours
22
SEPTEMBRE 1963 - 10ème
RALLYE DES 6 HEURES DE SAINT-CLOUD
Trois
René Bonnet au départ dont un Missile pour M. et
Mme Dagan
6
OCTOBRE 1963 - COUPES DU SALON à Montlhéry. (Pas
d'infos)
3/13
OCTOBRE 1963
50ème
SALON DE L'AUTOMOBILE DE PARIS
Porte de Versailles
   
Anecdote
:
René
Bonnet n'adresse pas ses compliments aux organisateurs de la visite
présidentielle. Une vilaine stratégie a
été organisée pour que le stand
René Bonnet soit évité. Alors que le
service de sécurité était
organisé sur le stand, le protocole a
prétexté un retard de 10 mn alors que le
Président de la République commençait
tout juste sa visite. Le stand Alpine de Jean
Rédélé fut également
évité. Drôle de remerciements pour ses
artisans qui maintiennent le prestige de la France dans la course
automobile ! Un comble pour un constructeur dont l'adresse est
située avenue du Général De Gaulle
à Champigny sur Marne.
La Caravelle
remplace la Floride et est équipée du moteur 1108
cm3
de 55 ch. Le même qui équipe les Djet I.
Le Djet arbore
une nouvelle grille sur le capot AV afin d'évacuer l'air
chaud du radiateur. Le ventilateur est électrique et
à commande thermostatique. René Bonnet est le
premier constructeur à adopter ce système, sans
consommation de la puissance moteur puisque alimenté par la
seule batterie.
La
gamme 1964 (source Automobiles René Bonnet)
:
|
Djet
I
|
Djet
II
|
|
moteur 1108 cm3
de 65 CV
|
moteur 996 ou
1108 cm3 de 80 CV (hémisphérique)
|
|
châssis-poutre
|
châssis-poutre
|
|
vitesse 170
à 175 km/h
|
vitesse 195
à 200 km/h
|
|
19000 F
|
21000 F
|
|
|
|
|
Djet
III
|
Djet
IV (proto usine)
|
|
moteur 996 cm3
culasse hémi. de 80 CV
|
mêmes
caractéristiques que Djet III mais
|
|
châssis
multitubulaire
|
avec moteur
à double arbre à cames en tête
(Gordini),
|
|
roues et pivots
en magnésium
|
vitesse 215 km/h
(avec rapports longs)
|
|
de 996 cm3 de 100
CV
|
30000 F
|
|
vitesse 210 km/h
(suivant rapports)
|
|
|
25000 F
|
|
|
|
|
|
Missile
Luxe
|
Le
Mans Grand Luxe
|
|
moteur 845 cm3 de
55 CV
|
moteur 1108 cm3
de 65 CV
|
|
châssis
plate-forme tôle
|
châssis
plate-forme tôle
|
|
vitesse 150 km/h
|
vitesse 155 km/h
|
|
cabriolet 14550 F
|
cabriolet 18300 F
|
|
coupé
14850 F
|
coupé
19000 F
|
|
complet avec
capote & hard-top 15750 F
|
avec capote
& hard-top 20000 F
|
|
Suppléments
éventuels
|
Suppléments
éventuels
|
|
capote 900 F
|
capote 1000 F
|
|
hard-top 1200 F
|
hard-top 1700 F
|
Un courrier
signé de René Bonnet adressé
à un acheteur potentiel fait état d'un
délai de livraison d'un mois pour le Missile et de trois
mois pour le Djet et Le Mans.
PLUS
DE CREDITS POUR LA VOITURE BLEUE
Le ministre des finances
Valéry Giscard d'Estaing supprime les crédits
prévus pour cause de politique
d'austérité.
3
NOVEMBRE 1963 - 2ème
RALLYE DE L'AGACI
Quatre vingt
engagés doivent parcourir environ 60 km pour se rendre
à la première épreuve de vitesse pure
de 2,3 km en forêt de la Neuville en Hez. Ensuite course de
côte de Pondron (Oise), longue de 1,2 km. Promenade de 200 km
dur les départementales de Seine et Marne avec 10
contrôles horaires et de passage pour rejoindre la
côte de Sermaise (S et O) longue de 900 m. 17 km pour
rejoindre l'autodrome de Linas Montlhéry pour les 50
derniers kilomètres effectués en 15 tours.
Le Djet 1108 cm3
de Stoikovitch-Martinski termine 19ème
en GT
9
et 10 NOVEMBRE 1963 - TOUR DE CORSE
René Bonnet
espère Pierre Orsini mais le Djet connaît des
faiblesses de freinage, des ennuis de suspension et de refroidissement.
Ces défaillances qui se sont manifestées
à l'entraînement, incitent Orsini (deux fois
vainqueur), le grand favori de la course à venir rejoindre
ses rivaux, les frères Santonacci, chez Alpine.
Deux équipages sont néanmoins
constitués avec Rey-Arbez et Claude Bobrowski-Claude Bonnet
qui fait ses débuts en compétition. Les deux
voitures sont contraintes à l'abandon.
28
NOVEMBRE 1963 - RENAULT DANS LA COURSE
Nouveaux moteurs de
compétition à la Régie pour la saison
1964.
Fernand Picard, chef des Etudes et Recherches à la
Régie, annonce son intention de favoriser la construction de
moteurs de compétition étudiés et
produits sous son contrôle. En fait on peut
considérer que ces moteurs existent
déjà. Ce sont des quatre cylindres de 1000 cm3
destinés soit à la Formule 3 (moteur
culbuté à culasse
hémisphérique), soit à la Formule 2
(moteur à double arbre à cames en tête).
Ce moteur de 95/100 ch devra fournir 10 à 15% de puissance
supplémentaire. Voilà du travail pour
Amédée Gordini.
Durant ces deux premières saisons de compétition,
la Régie Renault a opté pour une politique
d'encouragement des deux constructeurs capables de défendre
au mieux ses intérêts en construisant,
prêtant et entretenant les moteurs à double arbre
à cames en tête.
Chez Renault les nouvelles R8 sont attendues, la version 1100 qui
remplacera la 900 et la version Rallye qui devrait être
équipée du 1100 cm3
à culasse hémisphérique Gordini.
Les moteurs de Formule 3 doivent être directement issus d'un
moteur construit en série. Or le moteur Renault à
culasse hémisphérique ne sera
homologué que le jour où l'on aura construit 1000
R8 Rallye.
En attendant, René Bonnet et Jean
Rédélé doivent se contenter du moteur
normal. C'est d'ailleurs ce qui va assez paradoxalement les amener
à concevoir des monoplaces de Formule 2 avant les Formule 3.
Pour les monoplaces de Formule 2, équipées du
moteur Gordini à double arbre à came en
tête, il se pose d'ailleurs un double problème.
D'une part, il n'est pas certain que ce moteur dont les
résultats ont été excellents en Sport
fournisse une puissance équivalente à celle de
ses rivaux italiens et britanniques étudiés
spécialement pour les monoplaces ; de plus, il n'y a pas
à la Régie de boîte de vitesses
à cinq rapports qui puisse y être
accouplée. Il faudrait que René Bonnet "ajoute"
une cinquième vitesse à la boîte
Estafette qu'il utilise, tandis que Jean
Rédélé devra sans doute, comme pour
ses Prototypes, s'approvisionner en boîtes
étrangères ; ce qui ne va pas sans poser des
problèmes de prix de revient d'entretien et
d'équipement (étagement des rapports et ponts).
1/8
DECEMBRE 1963
SEMAINE
INTERNATIONALE DE NASSAU aux Bahamas
Cent vingt
voitures de tous types sont présentes pour prendre part aux
15 courses prévues.
La première est réservée aux Tourismes
améliorées, GT et Prototypes.
La René Bonnet Djet n° 37 d'Howard Hanna y gagne sa
catégorie.
LES
DJET II SONT HOMOLOGUES EN GRAND TOURISME
C'est le 31
décembre 1963 que la Fédération
Française de Sport Automobile (FFSA) homologue les Djet II
en Grand Tourisme (CRB I à partir du n° 1001). Ils
sont équipés du 1108 cm3
à culasse hémisphérique et
bénéficient de cinq possibilités de
démultiplication de boîtes dont une avec overdrive
sur la 4ème
(la 5ème
vitesse semble être restée à
l'état de projet).
DECEMBRE
1963 - CRITERIUM DES CEVENNES
Pas
d'infos
PRINCIPAUX
RESULTATS DE FIN DE SAISON
Championnat
du Monde de Formule 1 :1er
Jim Clark
Championnat
de France Sport et Prototypes :
1er
José Rosinski (Alpine et Lotus), 429 points
2ème
Régis Fraissinet (Lotus et Porsche), 412 points
3ème
Claude Bobrowski (René Bonnet), 365 points
4ème
Jean-Pierre Beltoise (René Bonnet), 200 points
5ème
"Bagrit" (René Bonnet), 87 points
A
suivre 1964...
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