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DU
ROSSBERG A GRUYERE
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La
journée de dimanche est réservée
à une longue balade alpine où nous
enchaînons les cols et les stations de sports d'hiver,
enchantés par les paysages. Le col des Mosses, les
Diablerets, le col du Pillon abrité sous un glacier. Au
delà de ce col qui est une frontière cantonale
(Berne), tout change, particulièrement la langue, rude
dialecte germanique à peu près
incompréhensible même à ceux qui ont
appris l'Allemand. Nous traversons Gstaad et au passage de la
première de nos voitures nous entendons quelqu'un nous
crier « cette voiture là...elle est
terrible » !
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Nous
quittons la route principale en franchissant un pont couvert pour
une étroite route en cul de sac qui nous hissera
sur l'alpage du Rossberg. Le restaurant est au milieu des
pâturages et nous servira une robuste
spécialité régionale. C'est aussi le
moment de faire connaissance avec nos amis du club Matra suisse et avec
Guido, autre membre suisse de notre club et son magnifique Djet vert
anglais de première main.
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L'un
des Djet suisse est équipé d'un des tous premiers
moteurs «prototypes» assemblés directement par
les ateliers
d'Amédée Gordini, en préalable
à leur industrialisation, effectuée ensuite par
la Régie Renault. C'est la position inhabituelle du
«G» sur le cache culbuteur qui a mis la puce à
l'oreille à Olivier. le «G»
est juste en face de l'allumeur, au niveau du bouchon de remplissage,
d'huile, entre les cylindres 2 et 3, et non pas positionné de
l'autre côté, à l'aplomb d'un reniflard d'huile,
entre les cylindres 1 et 2 comme sur tous les moteurs Gordini 1100/1300
équipant les R8, les Djet version Matra et la plupart des Alpine
A110. Ces moteurs étaient dénommés «
Renault Gordini type 54 » et non pas «
804-00 »
comme les 1108 cm3 produits par les usines Renault et montés sur
les R8 Gordini 1100.Ces tous premiers moteurs Gordini « type
54 », issus des ateliers du boulevard Victor à Paris
équipèrent donc les premiers Djet (c'est à dire
les versions René Bonnet 1963 / 64 de course ou de route) et les
premières Alpine A110 équipées de ce nouveau
moteur (c'est à dire au début les seules versions
compétition« usine » puis les modèles de
série , qui étaient dénommés «
version 100
» à l'époque (type usine : 1100VB), et furent
présentés au salon de l'auto de Paris d'octobre 64, pour
le millésime 1965. Cela confère à ce Djet un
intérêt historique certain.
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Après
avoir enjambé
Vevey et Montreux, l'autoroute nous conduit
à l'entrée de la vallée du
Rhône, à Aigle. Ce nom de la ville nous fait
rappeller qu'une carosserie Ghia y a été en
activité. Nous visiterons la petite collection automobile de
la fondation Hervé.
Commencée
en 1948, la collection d'automobiles anciennes réunie par
Jacques de Wurstenberger comprend des voitures présentant un
intérêt technique particulier ou une carrosserie
d'une élégance frappante, représentant
parfaitement la construction automobile des années 1920
à 1975. Il a participé à des courses
automobiles prestigieuses dans les années d'après
guerre sous le pseudonyme d'Hervé.
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Au
gré du goût de leur acquéreur, on
remarquera des
Rover, Triumph, AC Bristol, Aston Martin, MG, Jaguar, Avions
Voisin,Talbot, Delage, Lancia, Bugatti, caractéristiques de
leur
époque, dont plusieurs ne furent construites qu'à
quelques exemplaires seulement. Elles sont extrèmement
rares.
Il
était lié d'amitié avec Voisin qui
était constructeur d'avions et qui a
réalisé également des voitures
prestigieuses. Plusieurs présentes au musée ont
la particularité d'avoir des moteurs avec une distribution
sans soupapes.
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Après
avoir
goûté le vin blanc de Lavaux au cours d'une petite
réception qui clôt notre visite, nous reprenons la
route pour une montée épique au lac de l'Hongrin
via Yvorne et Corbeyrier.
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Robert
et Philippe, motards pour ce jour, nous
facilitent nos déplacements en veillant sur le
cortège aux changements de direction, en
complément d'un road book précis. A chaque fois
que c'est possible les mécaniques s'expriment et dans les
montées le cortège multicolore composé
de Djet, Lotus Elise et Muréna s'étire et se
rattrape.
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Arrivés
à Lécherette nous nous laissons glisser
jusqu'à L'Etivaz où se situe notre camp de base,
à l'hôtel du Chamois. Endroit typique, entreprise
familiale centenaire, de charme rustique. Tout est en bois, du sol au
plafond. A chaque pas nous l'entendons vivre. On s'y sent bien.
L'accueil est chaleureux, de qualité et la table sera bonne.
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Crédit photo : Christian, Daniel, Eric,
Jean-François,
Michel, Michèle, Roseline.
Texte de Charly |
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