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Rassemblement du Club D'Jet et AG 2007, 
Suisse occidentale,  26 - 27 - 28 mai 2007
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DU ROSSBERG A GRUYERE
 

La journée de dimanche est réservée à une longue balade alpine où nous enchaînons les cols et les stations de sports d'hiver, enchantés par les paysages. Le col des Mosses, les Diablerets, le col du Pillon abrité sous un glacier. Au delà de ce col qui est une frontière cantonale (Berne), tout change, particulièrement la langue, rude dialecte germanique à peu près incompréhensible même à ceux qui ont appris l'Allemand. Nous traversons Gstaad et au passage de la première de nos voitures nous entendons quelqu'un nous crier « cette voiture là...elle est terrible » !

Nous quittons la route principale en franchissant un pont couvert pour une étroite route en cul de sac qui nous hissera sur l'alpage du Rossberg. Le restaurant est au milieu des pâturages et nous servira une robuste spécialité régionale. C'est aussi le moment de faire connaissance avec nos amis du club Matra suisse et avec Guido, autre membre suisse de notre club et son magnifique Djet vert anglais de première main.

L'un des Djet suisse est équipé d'un des tous premiers moteurs «prototypes» assemblés directement par les ateliers d'Amédée Gordini, en préalable à leur industrialisation, effectuée ensuite par la Régie Renault. C'est la position inhabituelle du «G» sur le cache culbuteur qui a mis la puce à l'oreille à Olivier. le  «G» est juste en face de l'allumeur, au niveau du bouchon de remplissage, d'huile, entre les cylindres 2 et 3, et non pas positionné de l'autre côté, à l'aplomb d'un reniflard d'huile, entre les cylindres 1 et 2 comme sur tous les moteurs Gordini 1100/1300 équipant les R8, les Djet version Matra et la plupart des Alpine A110. Ces moteurs étaient dénommés « Renault Gordini type 54 » et non pas « 804-00 » comme les 1108 cm3 produits par les usines Renault et montés sur les R8 Gordini 1100.Ces tous premiers moteurs Gordini « type 54 », issus des ateliers du boulevard Victor à Paris équipèrent donc les premiers Djet (c'est à dire les versions René Bonnet 1963 / 64 de course ou de route) et les premières Alpine A110 équipées de ce nouveau moteur (c'est à dire au début les seules versions compétition« usine » puis les modèles de série , qui étaient dénommés « version 100  » à l'époque (type usine : 1100VB), et furent présentés au salon de l'auto de Paris d'octobre 64, pour le millésime 1965. Cela confère à ce Djet un intérêt historique certain.

Musée de l'Aigle
 
 

Après avoir enjambé Vevey et Montreux, l'autoroute nous conduit  à l'entrée de la vallée du Rhône, à Aigle. Ce nom de la ville nous fait rappeller qu'une carosserie Ghia y a été en activité. Nous visiterons la petite collection automobile de la fondation Hervé. 

Commencée en 1948, la collection d'automobiles anciennes réunie par Jacques de Wurstenberger comprend des voitures présentant un intérêt technique particulier ou une carrosserie d'une élégance frappante, représentant parfaitement la construction automobile des années 1920 à 1975. Il a participé à des courses automobiles prestigieuses dans les années d'après guerre sous le pseudonyme d'Hervé.

Au gré du goût de leur acquéreur, on remarquera des Rover, Triumph, AC Bristol, Aston Martin, MG, Jaguar, Avions Voisin,Talbot, Delage, Lancia, Bugatti, caractéristiques de leur époque, dont plusieurs ne furent construites qu'à quelques exemplaires seulement. Elles sont extrèmement rares. 

Il était lié d'amitié avec Voisin qui était constructeur d'avions et qui a réalisé également des voitures prestigieuses. Plusieurs présentes au musée ont la particularité d'avoir des moteurs avec une distribution sans soupapes.

 Après avoir goûté le vin blanc de Lavaux au cours d'une petite réception qui clôt notre visite, nous reprenons la route pour une montée épique au lac de l'Hongrin via Yvorne et Corbeyrier.

 
De l'Aigle à l'Etivaz
  

Robert et Philippe, motards pour ce jour, nous facilitent nos déplacements en veillant sur le cortège aux changements de direction, en complément d'un road book précis. A chaque fois que c'est possible les mécaniques s'expriment et dans les montées le cortège multicolore composé de Djet, Lotus Elise et Muréna s'étire et se rattrape.

La montée s'achève en passant dans un tunnel tortueux et étroit creusé dans le rocher, les flans percés de temps en temps pour laisser passer la lumière, n'offrant qu'une seule voie de circulation.

De l'autre côté s'ouvre une route militaire à accès réglementé. La descente de la vallée de l'hongrin s'offre à nous avec ses 47 ponts numérotés. Les paysages traversés sont magnifiques malgré le ciel sombre qui domine. 47 ponts plus loin, les premières voitures font une pause pour regrouper le cortège sur une aire dégagée et reposer les freins. Elles se retrouvent rapidement entourées par des soldats suisses qui gardaient un dépôt de camions, parqués en bout. Loin de créer un incident diplomatique avec notre invasion de Djet français, nous sommes malgré tout invités à envahir un autre canton et pourquoi pas le Lichtenstein?

Arrivés à Lécherette nous nous laissons glisser jusqu'à L'Etivaz où se situe notre camp de base, à l'hôtel du Chamois. Endroit typique, entreprise familiale centenaire, de charme rustique. Tout est en bois, du sol au plafond. A chaque pas nous l'entendons vivre. On s'y sent bien. L'accueil est chaleureux, de qualité et la table sera bonne.

Après un dîner de fondue de fromage qui a donné des chaleurs à quelques uns, l'assemblée générale du club se tiendra jusqu'après minuit. Etienne et Daniel travailleront d'arrache pied encore pour mettre en ligne sur le site internet du club des photos de la première journée et un commentaire à l'intention de ceux qui n'ont pu se déplacer.


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Crédit photo : Christian, Daniel, Eric, Jean-François, Michel, Michèle, Roseline.
Texte de Charly

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