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Continuons donc cette
visite de l'objet de mes r�ves !
Le d�montage
partiel des ouvrants ne suffit plus, apr�s la
d�pose du tableau de bord en bois massif, il faut
aller au cœur du probl�me. Apr�s
d�shabillage des diff�rentes liaisons et
d�montage des fixations directes, je demande l'aide
d'un copain pour d�poser la caisse polyester. Il nous
faut d�coincer le cadre c�t� caisse et
c�t� ch�ssis. Volumineuse mais pas trop
lourde cette carrosserie, malgr� ses renforts et
surcharges diverses.
Pose d�licate
de cet encombrant habitacle sur une palette.
Le ch�ssis sur
roues appara�t dans toute sa splendeur. Peint d'un
joli marron antirouille, il pourrait faire penser �
une saine restauration (le vendeur y avait fait allusion en
me disant que la couleur et la propret� du
ch�ssis laissait penser que la voiture n'avait pas
beaucoup roul�).
En fait il avait eu
droit, comme le reste, � une peinture cache
mis�re.
Commen�ons par
le train avant :
- la traverse est de
type R8, non recoup�e pour �tre conforme au
mod�le Ren� Bonnet et non peaufin�e
dans ses extr�mit�s puisque des bouts de
longerons sont encore fix�s aux emplacements Renault.
Des tubes ronds grossi�rement soud�s relient
la traverse aux bouts de tubes carr�s pr�vus
d'origine et encore fix�s au cadre du ch�ssis.
Lequel cadre est cass� � l'avant gauche ! La
position de la traverse me parait bizarre. Un rapide
contr�le avec un m�tre � ruban me
confirme une diff�rence de quelques centimes entre
les c�t�s droit et gauche.
Comment
peut-on rouler avec une telle installation ?
Mon œil glisse vers l'arri�re et remarque des
tubes d'eau de refroidissement passablement pourris et
rabout�s avec des flexibles en caoutchouc �
divers endroits.
Le moteur est d'origine Renault mais difficile de
pr�ciser d'avantage, il porte une plaque,
frapp�e � froid, 688-S5. Il "
b�n�ficie " d'un collecteur
d'�chappement sp�cial du genre Ferry. Celui-ci
est incompatible avec les dimensions du support AR
sup�rieur du ch�ssis, pas grave, il a
�t� coup�. Le morceau de tube de
remplacement provient d'un potelet style PTT en acier
galvanis� dont l'�paisseur pr�voyait
une dur�e de vie �ternelle. Un flexible
m�tallique relie le collecteur �
l'�chappement type R8 deux sorties.
Hormis
la traverse R8 (d�j� cit�e) des
soudures " pas catholiques " me confirme un choc
r�par� par un adepte du " �-la-va-vite
".
La bo�te est d'origine R12 et son bruit confirme
qu'elle est tr�s malade. Les cardans ont
�t� recoup�s et plusieurs
centim�tres diff�rencient le droit du gauche.
Un examen approfondi r�v�le une rupture de
fus�e puisque qu'un triangle inf�rieur est
s�rieusement r�p�.
Ce tour d'horizon ne me remonte gu�re le
moral.
C'est �a la
voiture de mes r�ves ?
C'est avec �a
que je vais m'�clater ? Oui, mais contre le premier
obstacle venu... Horreur, malheur.
Je veux une Djet comme
celle que j'ai vue et aim�e instantan�ment.
Une seule solution, retrousser les manches, tout
d�poser, faire le tri du bon et du pas bon et
reconstruire un v�hicule dont je serai fier. Avec
lequel je ne craindrai pas la panne.
La chance, une fois de
plus malgr� ce constat, est avec moi.
Lecteur assidu de
revues d'autos anciennes, je garde tout sur les Djet dont
une interview de Ren� Bonnet dans Auto-R�tro.
Courant 1985 je d�couvre que le club Djet et Jet
vient d'�tre cr��, � Romorantin,
par une bande de fanas.
Le soleil brille
� nouveau, je ne suis plus seul au monde.
Coup de fil, courrier
et c'est ainsi que je deviens, cette ann�e l�,
le 26�me membre d'un club que je ne
quitterai plus, tellement je lui dois.
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