|
|
||||||||
|
||||||||
| |
||||||||
|
||||||||
|
Jean-Pierre
Beltoise a pris son dernier départ le 5 janvier 2015. ![]() JE ME SOUVIENS ...Je me souviens que la première fois que j'ai
entendu parler de Jean-Pierre Beltoise, c'etait à l'occasion des 24
heures du Mans auxquelles j'avais réussi à entrainer mon père en 1963. Je me souviens aussi que la seconde c'était par
la voix de Tommy Franklin qui assurait le reportage des 12 heures de
Reims 1964 à la radio. Bien plus tard je me souviens avoir retrouvé
Jean-Pierre
Beltoise à plusieurs reprises sur les circuits quand il
courait en «Production» sur une Peugeot 505
des «Concessionnaires Peugeot» et que, plus modestement je courais en
Rallye 2 et 205 Rallye dans le cadre du «Peugeot Talbot Sports». Mais aujourd'hui c'est
le Club D'Jet qui est orphelin de celui qui avait accepté de présider
la remise du Trophée Capricorne en 2012 à Rétromobile.
Quelques-uns d'entre vous avaient aussi
rencontré Jean-Pierre. Bernard Lavail et moi lui avions rendu visite
sur le stand de son circuit de Haute-Saintonge à Rétromobile 2009,
où nous l'avions convaincu de venir à la célébration
Matra à Romorantin en 2009.
Mais JPB ne se
rappelait
plus avoir eu une Dauphine rouge. Ainsi que Stéphane Thomas pour un petit bout de
chemin dans son Djet et un autographe (ci-dessous). Depuis, beaucoup de média ont retracé sa
carrière de pilote automobile, plus ou moins bien. Car beaucoup avaient oublié que Beltoise a
commencé sa carrière de pilote sur quatre roues chez René Bonnet en
1963 et que, après en avoir rêvé pendant plusieurs années, il a piloté
les Djet, Aerodjet, barquette et monoplace de la marque de Champigny. C'est cette partie de l'histoire de ce grand champion que nous voulons évoquer ici. 1. LE TEMPS DES COPAINSJean-Pierre Beltoise, né
en le 26 avril 1937 à Boulogne-Billancourt, était l’ainé de cinq
enfants dont
les parents tenaient une boucherie à Paris. Les voisins se souviennent que leur boucher
avait un livreur ultra-rapide. «Il avait la vitesse et la course dans le sang», raconte son ami Manou Zurini, photographe et sculpteur. «J’ai fait sa connaissance en 1957, par hasard, dans un bistrot parisien en l’écoutant discuter avec ses deux copains. Interloqué de les entendre dire qu’ils allaient sortir la Lotus, je me suis invité dans la conversation. Jean-Pierre m’a fixé rendez-vous le lendemain devant la boucherie familiale. La Lotus en question, qui faisait fantasmer tout le monde, était la Peugeot 203 tôlée servant aux livraisons». La
passion pour la
course lui est venue en 1952, il a alors 15 ans, lors d’un séjour dans
la
maison de vacances familiale où il assiste au Grand Prix de La Baule.
Là il
remarque, une voiture bleue pilotée par un pilote français, la Gordini
de Jean
Behra qui s'est hissée à la 2éme place avant d'abandonner
sur rupture
du pont arrière. Mais Jean Behra est déja le pilote
français le plus en vue après sa victoire à Reims en juin de cette même
année. Tout au long de sa carrière Behra restera un
modèle pour Beltoise.
Très tôt il exerce son
goût pour la vitesse au volant de la 203 paternelle ou d’une moto
Jonghi 250 cm3
qu’il bricole la nuit dans la cave de la maison familiale et pilote à
grande
vitesse dans les rues de Villeneuve-le-Roi.
« Plus bruyante que les réacteurs
d’un Boeing, sitôt
aperçue sitôt disparue, dans un grondement de tonnerre, c’était la
bande à
Jean-Pierre Beltoise ». Sa première voiture, il s'en est souvenu toute sa vie. «C'était une BNC, en 1956. Je me baladais à Paris et je découvre garée le long du boulevard Saint-Michel cette petite sportive qui était à vendre. J'ai eu un véritable coup de foudre. Il me la fallait. Je ne sais plus comment j'ai fait pour trouver le pognon, mais je me suis débrouillé et j'ai pris un crédit.» «Puis j'ai
acheté le break 403 de mon père et ensuite de nombreux autres breaks
pour transporter mes motos de course.» En 1957 Beltoise
effectue un stage de mécanicien chez D.B, le seul constructeur de
voitures de
courses en France à cette époque après le retrait de Gordini. L’histoire
retiendra que ce stage n’eût pas de suite, mais Claude Bonnet nous a
raconté que
Beltoise avait du mal à arriver à l’heure le matin. Le rêve s’envolait
;
« … Là devant René Bonnet, j’étais
déçu comme je ne l’ai jamais été. Je
perdis mon
emploi de mécano. C’était normal. Il m’arrivait de ne pas venir à
l’atelier. Sans
prévenir. » confiera-t-il plus tard. C’est à ce moment qu’il
décide de suivre l’exemple de Behra, son idole, en se lançant dans les
courses
moto.
|
||||||||